S’égarer

Soudain toute cette ville m’a donné une nausée caractéristique de l’écœurement, du trop plein et de l’abondance terrifiante de ceux qui en surface ne manquent de rien. L’ostentation empreinte de mépris de ces rues a déclenché chez moi l’obsession de la fuite, la partie suivante devait commencer. Mais comment peut on étouffer dans si grand me demandait-on ? Comment était ce possible, surtout, que dans cette grandeur je ne me sente plus chez moi, plus à ma place, plus vraiment moi-même ?

Les lumières blafardes le long des trottoirs gorgés de touristes et les bars en enfilade ont été synonyme du plus profond de mon dégoût : je ne supportais plus la liesse de ceux qui ensemble s’amusent, et, hébétée, je racontais à qui voulait l’entendre qu’on se dirigeait vers quelque chose que je ne parvenais plus ni à assumer ni à apprécier. Simple crise me répondaient certains quand d’autres me demandaient si je plaisantais.

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