C’est le début de l’automne, il fait déjà un froid si grand que le plaid polaire ne suffit pas à me réchauffer. Téléphone à la main, vendredi soir pendant que ma planète entière est de sortie, je rafraîchis par réflexe l’application. Une fois, deux fois, trois fois. Rien de nouveau. En parcourant mes photos, je me rends compte que mes publications se ressemblent toutes. Un apéro avec des amis, un métro, une soirée, un apéro, une réunion de boulot, une soirée, un métro. Je meurs de froid, mais la perspective d’allumer le chauffage ne m’enchante pas. Sur l’écran d’accueil, je découvre une nouvelle photo, d’une amie que je croyais ailleurs qu’en soirée. Je descends plus bas, c’est une vague connaissance qui pose fièrement à côté de son chien je ne sais où. Objectivement, je ne devrais pas être destinataire de cette photo, ce chien-là qui regarde l’objectif et puis ce sourire de ma connaissance.