Je voudrais vous parler d’un quartier

Il n’y aura pour ce texte aucune autre introduction que « je voudrais vous parler d’un quartier ». Je n’y avais pas remis les pieds depuis les attentats, au même titre que j’ai fuis République et sa place jusqu’au 3 décembre dernier, tremblante à l’idée de physiquement me rendre compte des témoignages et de l’hommage rendu aux victimes tout autour de la statut magistrale de cette place à présent piétonne.

Je ne me souviens pas avoir lu quelque part une fine description de la vie – triste paradoxe – qui règne de Faidherbe à Goncourt et République en passant par Voltaire. Peut-être aussi que je ne voulais pas vraiment le lire. Cet assemblage de grandes lignes droites n’est évidemment pas un simple quartier festif, malgré ses grandes enfilades de bars, de la rue Saint Maur en passant par la rue de la Roquette, la rue de Charonne, Goncourt et le reste. 

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De la tristesse d’être apolitique dans une démocratie occidentale.

Vingt-trois pauvres jours ont passé depuis que la foudre s’est abattue sur une partie de la population française. Parler d’ensemble serait mentir, c’est davantage une partie qui semble s’accorder à dire que la barbarie n’a pas sa place en France mais aussi à travers la planète. Touchés sur notre territoire, on pourrait croire à une prise de conscience collective du prix de la vie dans nos sociétés occidentales et a fortiori loin la-bas aussi dans des endroits moins proches. Et du besoin d’unité – tous des êtres humains – pour faire avancer une société. Plus de 4 millions de personnes ont marché à travers le pays, de quoi redonner un peu d’espoir au sein d’une société pour le moins individualiste. Alors oui, après ça on doit changer.

L’obligation fondamentale

Ça n’est pas qu’une question rhétorique, c’est une obligation fondamentale : il faut continuer. Continuer à avoir espoir quand on prend les transports avec toute cette foule et être émue qu’elle existe. Aussi il faut soutenir les petites initiatives individuelles, les petites briques pour une société plus juste et moins scindée entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas “mais c’est de leur faute ils l’ont bien mérité”. Il faut continuer de penser que l’empathie sert davantage que le conflit de prime abord. Et d’avoir foi en soi, en l’autre. Ce n’est pas aux citoyens de pallier le manque de décisions politiques ou de courage au sens où le politique au pouvoir doit assumer sa position.

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