Mois : juin 2013
Parce que la pluie
Et puis aussi parce qu’un festival sans ses quelques gouttes de pluie n’a pas la même saveur.
Les autres photos – au fil des trois journées – seront disponibles sur le site de la Bande sonore.
Nos vies
On a tous une période de notre vie où on se sent invincible. On crie, on rit et on jouit. On a tous eu cette étrange sensation que rien ne pourra nous atteindre, les mots les coups les sourires, on marche sur le monde, on méprise plus petit que soi et on admire l’aîné semblable à un proche qu’on aurait jamais eu. On court plus vite que les secondes qui défilent. C’est grisant, c’est dingue tellement c’est vivant Docteur. On en devient insupportable et méprisable finalement, on est hermétique aux critiques qui diraient que c’est une question d’éducation. En réalité on crache sur la terre entière qui tourne dans le mauvais sens parce que la révolution qu’elle fait a lieu dans un sens différent du notre. Je ne cherche pas l’excuse de jeunesse, il n’y a pas d’âge, Docteur, pour être un sale con.
Mon amour
Cher amour,
je ne compte plus les mois qui nous séparent, je ne compte plus non plus les moments que nous aurions pu passer ensemble. Ton départ de ma vie, avec les cris et les larmes qu’on suppose, n’est plus la douleur des premières semaines. Je respire à nouveau. Je retrouve mes amis, mes amants d’avant ton arrivée, je repartage mes idées, mes envies et mes nuits. Il n’y a rien qu’on ne puisse regretter tu sais. Nous sommes si différents et nos chemins respectifs ne représentent plus rien pour toi ni pour moi, il n’y a d’amour que lorsqu’il y fluidité et sincérité et tes faux semblants n’ont fait que nous éloigner petit à petit. Je me sens si légère, si tu savais, de mes nuits je n’ai que le souvenir des douceurs et mes jours se sont remplis de joies et de peines, comme si j’étais à nouveau en vie, comme si j’avais envie.
Dis-moi comment tu vas vraiment
Fourchette à gauche, couteau à droite, fourchette à gauche, couteau à droite, fourchette à … fourch … La petite se baladait d’une place à une autre sur la table en sautillant, un panier de couverts à la main. On sera 21 avait dit Sophie. 21, ça fait 21 fourchettes et 21 couteaux. Méthodiquement, elle répétait la place théorique des couverts, pour ne pas se tromper mais aussi parce que ça lui donnait une certaine consistance, témoin de sa participation à ce jeu d’habitude réservé aux grands. La table des petits – qui ne l’étaient plus vraiment – se trouvait un peu plus loin dans le jardin. Fourchette à gauche, couteau à droite. Il ne manquait plus rien ou presque sur la grande table.